lundi 10 février 2014



LA POLITIQUE ET LES RESEAUX SOCIAUX

  • Quelles utilités?

D’après l’analyse des réseaux sociaux des partis politiques français par l’USEO en 2012 : « la sphère politique a mis du temps avant de comprendre l’impact et l’utilité des nouveaux usages ».
En effet il a fallu un temps d’adaptation de la part des partis politiques et surtout des personnalités politiques pour comprendre l’impact et les possibilités infinies que les réseaux sociaux apportaient.
Les réseaux sociaux, sont politiquement avant tout, un moyen de toucher un public plus large. En utilisant les réseaux sociaux, les forums, les blogs, le politique se rapproche de ses électeurs, il crée un débat ouvert en usant d’un ton plus personnel et moins institutionnel afin de toucher le plus de monde possible et particulièrement les jeunes afin d'accroître leur intérêt pour la politique.
C'est aussi une possibilité de plus de manipulations. Les conseillers en communications, aussi appelés « spin doctor », jouent un rôle important dans la vie politique. Importés des Etats-Unis dans les années 60, ils ont déjà prouvé à plusieurs reprises leurs efficacités et même leur nécessité d’un succès électoral ; ils agissent et exercent leur influence désormais dans l’ombre des personnalités politiques. On les sait à l’origine de la plupart des tweets de chaque politicien.

Autre avantage d’internet : les vidéos. On peut les visionner autant qu’on le souhaite, contrairement à la télévision. Les politiques utilisent beaucoup ce moyen pour faire passer leurs idées ou pour mettre en scène leur vie quotidienne afin de paraître plus proche du peuple. Ils ont une aisance de manipulations plus grande grâce aux vidéos, répliquant à leurs adversaires ou faisant croire à des instants volés les mettant en valeur.
Les réseaux sociaux sont aussi un moyen de répondre aux besoins de la société en ce qui concerne la communication. Avec l’utilisation d’internet par les hommes politiques, nous pouvons constater que l’ampleur communicationnelle s’applique à leur nouvelle façon de faire campagne. Pour capter l’attention des citoyens, les hommes politiques doivent aujourd’hui se vendre et non plus informer les citoyens sur les contenus de leurs programmes. Internet est aujourd’hui le média le plus direct pour appliquer ces nouvelles règles en matière de politique. La communication qui s’apparente aux politiques peut être comparée avec celle qui est utilisée en publicité commerciale. Cela fait partie de l’évolution des comportements et doit être accepté de tous.

  • Les dérapages

Comme tout phénomène qui prend de l’ampleur, des problèmes apparaissent. Dans ce cadre, l’élément perturbateur sont les relations entre individus, les problèmes engendrés sont donc principalement humain.
Mis à part les suicides très médiatisés, les dérapages politiques restent très présents. Même si la plupart des personnalités politiques font appel à des agences de communications, certains utilise le « live tweet », cela consiste à publier un commentaire en direct et donc sans utiliser un quelconque assistant ou rédacteur auxiliaire, cela conduit forcement à des dérapages et des publications souvent à caractères racistes :
-        Cécile Kyenge, ministre d’origine africaine en Italie, a récemment subi des attaques, insultes et menaces de la part d’autres membres de l’Etat Italiens sur Twitter et Facebook, notamment de la part du chef de l’assemblée nationale, de députés et de différents autres ministres
-        Le jeune député UMP de l’Eure et Loire, Medhi Mikkiche a proposé dans un tweet d’envoyer le tristement célèbre tueur en série Anders Breivik à l’université du Parti Socialiste à la Rochelle.
-        Le député Filloniste, Lionel Tardy à demandé publiquement à Valérie Rosso-Debord « d’arrêter ses conneries ».
-        Le Copéiste David-Xavier Weiss qualifie François Fillon de « lâche » et de « pleutre ».
Etant donné que les réseaux sociaux sont et restent des lieux de liberté et d’authenticité  où chaque individu peut s’exprimer sur une base égalitaire, les dérapages volontaires d’individu « communs » sont nombreux : plus de 38 pages de Nicolas Sarkozy, la plupart humoristiques et caricaturales sont présentes sur les réseaux les plus populaires.

Tous ces dérapages sont bien évidemment punis la plupart du temps bien que l’on peut envisager une augmentation de ces bavures avec l’augmentation du nombre de réseaux sociaux et du développement de ceux-ci.

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