lundi 10 février 2014


LES DANGERS SUR LES RESEAUX SOCIAUX


En France, 87 % des jeunes entre 9 et 16 ans utilisent internet.76% des parents ne savent pas ce que font leurs enfants sur internet.
80 % des 16-29 ans sont inscrits et suivent les réseaux sociaux et 61 % des 30-49 ans font de même.





Les réseaux sociaux ont certes des points positifs pour communiquer avec ses amis, sa famille, garder le contact, s’exprimer, s’informer mais présentent également une face cachée qui est négative voire dangereuse.
Cela peut toucher aussi bien les enfants, les adolescents que les adultes.
Les dangers sont omniprésents comme le harcèlement, le vol d’identité, les prédateurs sexuels.
Les jeunes sont les premiers à avoir adopté les réseaux sociaux comme Facebook, Twitter, My space.
Ils sont les plus nombreux et les plus actifs. C’est pour cette raison qu’ils en sont les premières victimes et également à cause de leur naïveté.




1/ LES DANGERS SUR LES ENFANTS ET LES JEUNES
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  •          Les prédateurs sexuels






Les enfants risquent de rencontrer des prédateurs sexuels à cause des réseaux sociaux. L’anonymat d’internet favorise confidences et révélations intimes, les prédateurs s’en servent pour établir une relation de confiance. Ils repèrent les jeunes les plus vulnérables. Ils ne négligent pas les efforts pour séduire leurs victimes, en offrant des cadeaux, de l’attention et de l’affection.


Leurs conversations s’orientent ensuite vers des sujets sexuels.

La pédophilie n’est pas un phénomène nouveau et il n’a pas été créé par l’arrivée d’internet car 95 % des enfants qui ont été victimes des prédateurs sexuels ont rencontré celui-ci dans le cercle familial.
Mais depuis ces dernières années avec l’arrivée des réseaux sociaux cela donne aux pédophiles beaucoup de pouvoir et de possibilités d’être en contact de victimes potentielles. Cela leur permet également d’être anonymes pour s’adonner à leur perversion en toute tranquillité.

En novembre 2013, l’ONG Terre des Hommes ont crée une fillette philippine virtuelle appelée « SWEETIE » pour piéger les prédateurs sexuels. Plus de 20 000 prédateurs issus de 71 pays ont contacté, prêt à payer pour voir cet enfant de dix ans se livrer à des actes sexuels par webcam. Cette opération a permis d’en identifier plus de mille d’entre eux.
D’après le rapport de l’ONG, un homme identifié en tant que « older 4 young » de 35 ans ayant 2 enfants, originaire d’Atlanta proposait 10 dollars en écrivant « allume ta webcam, je suis excité ».
L’ONG a pu retrouver leurs adresses, leurs numéros et des photos et ont transmis tout cela à Interpol.

Une guerre contre les pédophiles utilisant les réseaux  sociaux est déclarée. De plus en plus de pays demandent à Facebook, My space de surveiller cela.
Quant aux statistiques du Ministère de la Justice en France, elles montrent qu’une quinzaine d’enfant par an sont victimes de violences sexuelles de la part d’un pédophile après l’avoir rencontré sur internet.

  •     Harcèlement, cyber-intimidation


 









Avec les réseaux sociaux, il y a un nouveau phénomène inquiétant qui surgit. C’est ce que l’on appelle « la cyber-intimidation » ou « cyber-harcèlement ».
C’est le fait d’utiliser les nouvelles technologies d’informations et de communications pour humilier ou intimider une autre personne de manière répétée dans le temps. Ceci se pratique via les SMS, messageries instantanées, forums, réseaux sociaux. Avec l’utilisation des médias sociaux, cela peut débuter ou continuer en dehors de l’enceinte scolaire. L’ordinateur, le portable devient un support d’insultes et de menaces.

De nos jours, il y a 350 Millions d’habitants ont facebook sur leur portable.
De plus en plus d’adolescents utilisent les réseaux sociaux pour intimider ou harceler les autres. En Europe, 12 % des jeunes ont été tracassé via les réseaux  sociaux et déclarent avoir subi un surnom méchant, une humiliation, une insulte via internet.
 Ce harcèlement peut prendre plusieurs formes :
o   Moqueries
o   Rumeurs
o   Piratage de compte
o Publication de photo sans l’accord de la personne

Les cybers intimidateurs ou cyber agresseurs ne perçoivent pas les réactions de leurs victimes.
Partie d’une blague on peut arriver à pousser une autre personne et particulièrement un adolescent à faire une dépression ou se suicider. Car les victimes peuvent être atteintes d’un sentiment de culpabilité, une dévalorisation de l’image de soi et se sentir impuissantes  face à cette situation.
Car la cyber-intimidation présente des caractéristiques uniques liée à la nouvelle technologie :
o   L’intimidateur peut rester anonyme
o L’intimidateur peut prétendre être quelqu’un d’autre
o L’intimidateur peut se produire partout, n’importe quand accessible à tous.
o  La capacité de prorogation des mots et des images est instantanée et illimitée

Les conséquences sont terribles et inquiétantes car il y a depuis quelques années des faits divers de jeunes filles qui se suicident ne supportant plus cette pression et intimidation permanente.

En 2010, une jeune britannique de 14 ans, Hannah Smith met fin à ses jours après avoir subi pendant de longues semaines le harcèlement d’internautes. Elle avait demandé des conseils pour ses problèmes de peaux et des anonymes lui répondaient « avale de l’eau de javel » «  tu es laide va mourir et tout le monde sera content ».
Le cas d’Hannah est loin d’être unique.

Le 10 octobre 2012, Amanda Todds âgée de 16 ans émet un dernier cri de détresse via les réseaux sociaux en affichant une série de cartons décrivant en quelques mots son calvaire. Un prédateur l’avait incité à lui montrer sa poitrine via une webcam, mais ne pouvant en obtenir davantage, avait affiché sa photo sur internet. Ella avait été la cible de messages d’intimidations sur facebook.
Quelques jours après la diffusion de sa vidéo elle se suicide. Cette histoire a bouleversé le Canada.
Un groupe via les médias sociaux s’est créé afin de retrouver ces harceleurs. 

Aamanda Todds.
                  

Voir ci dessous la bouleversante vidéo,d'Amanda Todds.










  •  Le cyber-jihadiste



Depuis quelques années nous avons un nouveau danger sur les réseaux sociaux, c’est ce qu’on appelle le « cyber djihad». 
Le cyber djihad est l'utilisation d'Internet pour l'accomplissement des objectifs stratégiques et tactiques de la guerre sainte islamiste.

Les cyber djihad tissent la toile en étant de plus en plus performants et dangereux. Ils maîtrisent toutes les finesses destinées à optimiser leurs causes terroristes. De la propagande à la formation terroriste, le réseau d’Al-Qaida développe ces activités sur les réseaux sociaux.
Il échappe malheureusement à la traque que les états commencent à mettre en place pour combattre ce nouveau fléau qui touche tout le monde.
Al Qaida, s’est tourné vers les sites des réseaux sociaux comme Facebook et Twitter parce que c’est ici que se trouvent les jeunes.


Ces jeunes combattants, ont la plupart entre 18-30 ans qui communiquent via les réseaux sociaux avec les recrues potentielles qui suivent leurs comptes.
Ils les encouragent à rejoindre le djihad, ils montrent le danger de l’occident et de son mode de vie et font l’éloge de l’application de la Sharia et de l’islam. Pour cela, leurs comptes sur les réseaux sociaux sont libre d’accès et ouverts à tous les intéressés. Ils affichent un grand nombre de photos dont des photos de jeunes combattants, afin d’attirer leur cible plus facilement et en plus grand nombre.
Aux actualités, nous avons vu récemment le cas de deux jeunes toulousains mineurs partis en Syrie pour devenir des futurs djihad. Internet et les réseaux sociaux paraissent avoir grandement contribué à la formation de leur projet.

Préoccupés par la problématique du nombre de combattant européens partant pour combattre, 8 pays européens dont la France se sont réunis avec les Américains, Canadiens et Australiens.
Leur objectif : Améliorer la coopération et échanger des informations sur ceux qui partent, reviennent ou ceux qui pourraient présenter un risque.

Chaque état réfléchit à une législation. Certains ont des dispositions qui interdisent à leurs ressortissants d’aller combattre hors d’une armée régulière.
La France a voté il y a un an, une loi relative à l’incrimination pénale de ceux qui partent combattre à l’étranger.





  •    La dépendance /addiction



Quand on parle de dépendance, on pense surtout à la drogue et à l’alcool. Mais on entend de plus en plus parler de dépendance aux réseaux sociaux.
Les dépendances aux réseaux sociaux sont un danger très fréquent.

Des enfants de plus en plus jeunes vont sur ces derniers, la plupart du temps pendant leur temps libre. Ils deviennent « non life », ne sortent plus, ne voient plus leurs amis que par l’intermédiaire d’un écran. Ils se créent une forme de vie parallèle.

Les personnes sont de plus en plus accros à ces réseaux  sociaux puisqu’ils deviennent aujourd’hui omniprésents dans nos vies. Les dangers de ce nouveau lien de sociabilité est de ne pas favoriser les relations les plus proches, de communiquer de moins en moins avec sa famille et de rétrécir son cercle d’amis et d’installer une sensation de solitude. La plupart du temps, cela conduit à des dépressions et à des suicides.




2/ LES DANGERS SUR LES ADULTES
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  •          Usurpation d'identité







Sur les réseaux sociaux, nos identités et nos informations ne sont pas protégées entièrement. Les vols, atteintes à la loi, sont de plus en plus courants sur le web.
L’usurpation d’identité est le fait de prendre l’identité d’une autre personne sans son accord. Il peut s’agir de vos noms, vos prénoms, de votre adresse électronique ou encore des photographies.

Source CSA en 2011.


Etude de Symantec en 2013.

Sur internet, on distingue 2 types d’usurpation d’identité. Dans le 1er cas, l’usurpateur souhaite nuire à la réputation de la personne dont il a volé les données personnelles. Il crée un faux profil, un blog ou rédige des commentaires sous l’identité de la victime. C’est un terrain béni pour les usurpateurs puisque les réseaux ne sont pas obligés de prévenir ces usurpateurs mais seulement d’y mettre fin après en avoir été avisés.
Twitter, par exemple à toutefois mis en place des outils de vérification des comptes présentant des risques élevés d’usurpation d’identité permettant de manière plus ou moins fiable de garantir les internautes que tout compte présentant un badge bleu a fait l’objet d’une vérification par le réseau. Mais en réalité cette procédure n’est pas infaillible puisque début 2012 plusieurs faux comptes ont été créés.

Dans l’autre cas, l’usurpateur envoie à sa victime un message se faisant passer par un organisme public ou privé connu.
Les fraudeurs quant à eux utiliseront votre identité pour souscrire un crédit, un abonnement, voire même nuire à votre réputation.
Par exemple, un fraudeur peut faire des appels téléphoniques ou des achats importants et dirige les frais vers la personne fraudée. Il peut également retirer l’argent du compte bancaire de cette personne.

Pour ce nouveau danger, les français en sont de plus en plus conscients. Ce phénomène n’est plus inconnu souligne une étude CSA menée auprès de 1002 personnes par la société Fellows.
En effet, 86 % des français ont déjà entendu parler de l’usurpation d’identité. Si ce risque est jugé élevé par 65 % des français, ces derniers ne se sentent pas forcément visés. Pourtant l’usurpation d’identité ferait plus de 213 000 victimes tous les ans en France.

Leurs auteurs commettent une infraction pénale ; en effet ces derniers peuvent être poursuivis depuis la loi dite « LOPPSI 2 » du 14 mars 2011 sur le fondement de l’article L 226-4-1 du code pénal concernant le délit d’usurpation d’identité dont la sanction peut aller jusqu’à un an d’emprisonnement et 15 000 € d’amende.

« le fait d’usurper l’identité d’un tiers ou de faire usage d’une ou plusieurs données de toute nature permettant de l’identifier en vue de troubler sa tranquillité ou celle d’autrui ou de porter atteinte à son honneur ou à sa considération »



  • Vie privée/vie professionnelle: Quelles limites?


Les réseaux sociaux ne sont pas uniquement utilisés par les entreprises pour des stratégies marketing car de plus en plus de recruteurs les utilisent pour obtenir des données complémentaires sur les candidats.
Il est donc de plus en plus simple d’y retrouver une personne, de voir des photos, ou vidéo, de connaître sa vie, ses amis, ses soirées….
Tout ce que l’on a publié sur internet risque de se retourner contre nous.

En effet dès le moment que les photos ou autres choses sont publiées, vous n’avez plus aucun droit dessus puisqu’elles deviennent les biens des réseaux sociaux. Cela peut engendrer plusieurs problèmes car l’employeur en effectuant des recherches approfondies sur vous peut tomber sur des anciennes photos compromettantes datant de plusieurs années. Cela peut malheureusement jouer contre vous. Il faut faire également attention à ce que vous avez publié sur votre « mur » de Facebook ; ou ce que vous écrivez sur les réseaux sociaux.

Les réseaux sociaux peuvent rapidement se transformer en réseaux anti-sociaux.
La première affaire fut en Grande Bretagne, un jeune britannique (Kevin Calvin) s’est fait licencier par son patron qui n’avait pas apprécié d’apercevoir des photos de Kevin déguisé lors d’une soirée alors que celui-ci était censé être en « urgence familiale ». Il avait oublié qu’il avait son patron en contact.
Ou encore une Suissesse a également été licenciée. Son seul tort avoir prétendu devoir rester dans le noir en raison d’une forte migraine sans pouvoir travailler sur écran ; sa malchance ; son employeur l’a espionné alors qu’elle modifiait son statut sur Facebook. L’argument de ce dernier ; un écran reste un écran.
En France une jurisprudence est en cours, car les cas se multiplient. Le 20 mai 2010, 2 salariés françaises de l’entreprise Alten ont contesté leur licenciement auprès des prud’hommes de Boulogne Billancourt. Elles avaient critiqué leur hiérarchie sur les réseaux sociaux. Une amie « facebook » a copié ce qu’elles disaient pour l’envoyer à la direction. Le conseil a été dans l’incapacité de se prononcer car égalité parfaite. L’audience a dû être renvoyée.
Il reste la CNIL (Commission Nationale de l’Informatique et des Libertés) peut être saisie à tout moment. Il reste également la loi de l’article 9 du code civil selon lequel « chacun a droit au respect de sa vie privée ».


3/ COMMENT SE PROTEGER ?




  • Pour les enfants 
     

    Beaucoup de dangers comment précédemment expliquer guettent les enfants sur les réseaux sociaux. Pour les protéger, il y a plusieurs moyens qui existent:

            -Concernant les mauvaises rencontres :
  •     Ils existent des outils qui n’affichent pas les données personnelles. Ce qui permet qu'aucune personne ne vous connaissant pas, ne peut accéder à une discussion avec l'enfant.
  •     Vérifier les informations mises en ligne par les enfants.
  •     Ne pas diffuser des photos car elles peuvent se trouver sur la toile, 
  •     et être utilisées par n'importe qui.


             -Concernant le harcèlement :
  •    Les parents doivent surveiller les propos que leur enfant écrit. Si voyant n’importe quel changement de son enfant, il faut intervenir. Demander à l’interlocuteur d’arrêter cette persécution.
  •      Ne jamais communiquer leur adresse ou numéro de téléphone.
           -Concernant l’addiction :
  •     Contrôler le temps passé sur les réseaux sociaux
  •     Installer un programme limitant l’accès des réseaux sociaux
  •     Expliquer aux enfants, l’impact négatif sur leur vie sociale.
  • Pour les adultes
      




      Voici quelques conseils pour protéger sa vie privée :
  •        Régler les paramètres de sécurité
  •        Protéger son identité en limitant son profil
  •        Choisissez bien « vos amis »
  •        Donner un minimum d’information personnelle
  •        Réfléchissez avant de publier quelque chose
  •        Ne jamais publier de photos gênantes
  •        Respectez les autres

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