LES DANGERS SUR LES RESEAUX SOCIAUX
En France, 87 % des jeunes entre 9 et 16 ans utilisent internet.76% des parents ne savent pas ce que font leurs enfants sur internet.
80 % des 16-29 ans sont inscrits et suivent les réseaux sociaux et 61 % des 30-49 ans font de même.
Les réseaux sociaux ont certes
des points positifs pour communiquer avec ses amis, sa famille, garder le
contact, s’exprimer, s’informer mais présentent également une face cachée qui
est négative voire dangereuse.
Cela peut toucher aussi bien les
enfants, les adolescents que les adultes.
Les dangers sont omniprésents
comme le harcèlement, le vol d’identité, les prédateurs sexuels.
Les jeunes sont les premiers à
avoir adopté les réseaux sociaux comme Facebook, Twitter, My space.
Ils sont les plus nombreux et
les plus actifs. C’est pour cette raison qu’ils en sont les premières victimes
et également à cause de leur naïveté.
1/ LES
DANGERS SUR LES ENFANTS ET LES JEUNES
·
- Les prédateurs sexuels
Les enfants risquent de
rencontrer des prédateurs sexuels à cause des réseaux sociaux. L’anonymat
d’internet favorise confidences et révélations intimes, les prédateurs s’en
servent pour établir une relation de confiance. Ils repèrent les jeunes les
plus vulnérables. Ils ne négligent pas les efforts pour séduire leurs victimes,
en offrant des cadeaux, de l’attention et de l’affection.
Leurs conversations s’orientent
ensuite vers des sujets sexuels.
La pédophilie n’est pas un
phénomène nouveau et il n’a pas été créé par l’arrivée d’internet car 95 % des
enfants qui ont été victimes des prédateurs sexuels ont rencontré celui-ci dans
le cercle familial.
Mais depuis ces dernières années
avec l’arrivée des réseaux sociaux cela donne aux pédophiles beaucoup de pouvoir et
de possibilités d’être en contact de victimes potentielles. Cela leur permet
également d’être anonymes pour s’adonner à leur perversion en toute tranquillité.
En novembre 2013, l’ONG Terre
des Hommes ont crée une fillette philippine virtuelle appelée
« SWEETIE » pour piéger les prédateurs sexuels. Plus de 20 000
prédateurs issus de 71 pays ont contacté, prêt à payer pour voir cet enfant
de dix ans se livrer à des actes sexuels par webcam. Cette opération a permis
d’en identifier plus de mille d’entre eux.
D’après le rapport de l’ONG, un
homme identifié en tant que « older 4 young » de 35 ans ayant 2 enfants, originaire d’Atlanta proposait 10 dollars en écrivant « allume ta webcam, je suis excité ».
L’ONG a pu retrouver leurs
adresses, leurs numéros et des photos et ont transmis tout cela à Interpol.
Une guerre contre les pédophiles
utilisant les réseaux sociaux est déclarée. De plus en plus de pays demandent à
Facebook, My space de surveiller cela.
Quant aux statistiques du
Ministère de la Justice en France, elles montrent qu’une quinzaine d’enfant par
an sont victimes de violences sexuelles de la part d’un pédophile après l’avoir
rencontré sur internet.
- Harcèlement, cyber-intimidation
Avec les réseaux sociaux, il y a
un nouveau phénomène inquiétant qui surgit. C’est ce que l’on appelle « la
cyber-intimidation » ou « cyber-harcèlement ».
C’est le fait d’utiliser les
nouvelles technologies d’informations et de communications pour humilier ou
intimider une autre personne de manière répétée dans le temps. Ceci se pratique
via les SMS, messageries instantanées, forums, réseaux sociaux. Avec
l’utilisation des médias sociaux, cela peut débuter ou continuer en dehors de
l’enceinte scolaire. L’ordinateur, le portable devient un support d’insultes et
de menaces.
De nos jours, il y a 350
Millions d’habitants ont facebook sur leur portable.
De plus en plus d’adolescents
utilisent les réseaux sociaux pour intimider ou harceler les autres. En Europe,
12 % des jeunes ont été tracassé via les réseaux sociaux et déclarent avoir
subi un surnom méchant, une humiliation, une insulte via internet.
Ce harcèlement peut prendre plusieurs
formes :
o
Moqueries
o
Rumeurs
o
Piratage de compte
o Publication de photo sans l’accord de la personne
Les cybers intimidateurs ou
cyber agresseurs ne perçoivent pas les réactions de leurs victimes.
Partie d’une blague on peut
arriver à pousser une autre personne et particulièrement un adolescent à faire
une dépression ou se suicider. Car les victimes peuvent être atteintes d’un
sentiment de culpabilité, une dévalorisation de l’image de soi et se sentir
impuissantes face à cette situation.
Car la cyber-intimidation
présente des caractéristiques uniques liée à la nouvelle technologie :
o
L’intimidateur peut rester anonyme
o L’intimidateur peut prétendre être quelqu’un
d’autre
o L’intimidateur peut se produire partout,
n’importe quand accessible à tous.
o La capacité de prorogation des mots et des images
est instantanée et illimitée
Les conséquences sont terribles
et inquiétantes car il y a depuis quelques années des faits divers de jeunes
filles qui se suicident ne supportant plus cette pression et intimidation
permanente.
En 2010, une jeune britannique
de 14 ans, Hannah Smith met fin à ses jours après avoir subi pendant de longues
semaines le harcèlement d’internautes. Elle avait demandé des conseils pour ses
problèmes de peaux et des anonymes lui répondaient « avale de l’eau de
javel » « tu es laide va mourir et tout le monde sera
content ».
Le cas d’Hannah est loin d’être
unique.
Le 10 octobre 2012, Amanda Todds âgée de 16 ans émet un dernier cri de détresse via les réseaux sociaux en affichant une série de cartons décrivant en quelques mots son calvaire. Un prédateur l’avait incité à lui montrer sa poitrine via une webcam, mais ne pouvant en obtenir davantage, avait affiché sa photo sur internet. Ella avait été la cible de messages d’intimidations sur facebook.
Quelques jours après la
diffusion de sa vidéo elle se suicide. Cette histoire a bouleversé le Canada.
Un groupe via les médias sociaux s’est créé afin de retrouver ces harceleurs.
Aamanda Todds. |
Voir ci dessous la bouleversante vidéo,d'Amanda Todds.
- Le cyber-jihadiste
Depuis quelques années nous avons un nouveau danger sur les
réseaux sociaux, c’est ce qu’on appelle le « cyber djihad».
Le cyber
djihad est l'utilisation d'Internet pour l'accomplissement des objectifs
stratégiques et tactiques de la guerre sainte islamiste.
Les cyber djihad tissent la toile en étant de plus en plus
performants et dangereux. Ils maîtrisent toutes les finesses destinées à optimiser
leurs causes terroristes. De la propagande à la formation terroriste, le réseau
d’Al-Qaida développe ces activités sur les réseaux sociaux.
Il échappe malheureusement à la traque que les états
commencent à mettre en place pour combattre ce nouveau fléau qui touche tout le
monde.
Al Qaida, s’est tourné vers les sites des réseaux sociaux
comme Facebook et Twitter parce que c’est ici que se trouvent les jeunes.
Ces jeunes combattants, ont la
plupart entre 18-30 ans qui communiquent via les réseaux sociaux avec les
recrues potentielles qui suivent leurs comptes.
Ils les encouragent à rejoindre le
djihad, ils montrent le danger de l’occident et de son mode de vie et font l’éloge
de l’application de la Sharia et de l’islam. Pour cela, leurs comptes sur les
réseaux sociaux sont libre d’accès et ouverts à tous les intéressés. Ils
affichent un grand nombre de photos dont des photos de jeunes combattants, afin
d’attirer leur cible plus facilement et en plus grand nombre.
Aux actualités, nous avons vu récemment le cas de
deux jeunes toulousains mineurs partis en Syrie pour devenir des futurs djihad. Internet
et les réseaux sociaux paraissent avoir grandement contribué à la formation de
leur projet.
Préoccupés par la problématique du
nombre de combattant européens partant pour combattre, 8 pays européens dont la
France se sont réunis avec les Américains, Canadiens et Australiens.
Leur objectif : Améliorer la coopération
et échanger des informations sur ceux qui partent, reviennent ou ceux qui
pourraient présenter un risque.
Chaque état réfléchit à une
législation. Certains ont des dispositions qui interdisent à leurs
ressortissants d’aller combattre hors d’une armée régulière.
La France a voté il y a un an, une
loi relative à l’incrimination pénale de ceux qui partent combattre à l’étranger.
- La dépendance /addiction
Quand on parle de dépendance, on pense surtout à la drogue et à l’alcool. Mais on entend de plus en plus parler de dépendance aux réseaux sociaux.
Les dépendances aux réseaux sociaux sont un danger très fréquent.
Des enfants de plus en plus jeunes vont sur ces derniers, la plupart du temps pendant leur temps libre. Ils deviennent « non life », ne sortent plus, ne voient plus leurs amis que par l’intermédiaire d’un écran. Ils se créent une forme de vie parallèle.
Les personnes sont de plus en plus accros à ces réseaux sociaux puisqu’ils deviennent aujourd’hui omniprésents dans nos vies. Les dangers de ce nouveau lien de sociabilité est de ne pas favoriser les relations les plus proches, de communiquer de moins en moins avec sa famille et de rétrécir son cercle d’amis et d’installer une sensation de solitude. La plupart du temps, cela conduit à des dépressions et à des suicides.
2/ LES DANGERS SUR LES ADULTES
·
- Usurpation d'identité
Sur les réseaux sociaux, nos identités et nos informations ne sont pas
protégées entièrement. Les vols, atteintes à la loi, sont de plus en plus
courants sur le web.
L’usurpation d’identité est le fait de prendre l’identité d’une autre
personne sans son accord. Il peut s’agir de vos noms, vos prénoms, de votre
adresse électronique ou encore des photographies.
Source CSA en 2011. |
Etude de Symantec en 2013. |
Sur internet, on distingue 2 types d’usurpation d’identité. Dans le 1er
cas, l’usurpateur souhaite nuire à la réputation de la personne dont il a volé
les données personnelles. Il crée un faux profil, un blog ou rédige des
commentaires sous l’identité de la victime. C’est un terrain béni pour les
usurpateurs puisque les réseaux ne sont pas obligés de prévenir ces usurpateurs
mais seulement d’y mettre fin après en avoir été avisés.
Twitter, par exemple à toutefois mis en place des outils de
vérification des comptes présentant des risques élevés d’usurpation d’identité
permettant de manière plus ou moins fiable de garantir les internautes que tout
compte présentant un badge bleu a fait l’objet d’une vérification par le
réseau. Mais en réalité cette procédure n’est pas infaillible puisque début
2012 plusieurs faux comptes ont été créés.
Dans l’autre cas, l’usurpateur envoie à sa victime un message se
faisant passer par un organisme public ou privé connu.
Les fraudeurs quant à eux utiliseront votre identité pour souscrire un
crédit, un abonnement, voire même nuire à votre réputation.
Par exemple, un fraudeur peut faire des appels téléphoniques ou des
achats importants et dirige les frais vers la personne fraudée. Il peut
également retirer l’argent du compte bancaire de cette personne.
Pour ce nouveau danger, les français en sont de plus en plus conscients. Ce phénomène n’est plus inconnu souligne une étude CSA menée auprès de 1002 personnes par la société Fellows.
Pour ce nouveau danger, les français en sont de plus en plus conscients. Ce phénomène n’est plus inconnu souligne une étude CSA menée auprès de 1002 personnes par la société Fellows.
En effet, 86 % des français ont déjà entendu parler de l’usurpation
d’identité. Si ce risque est jugé élevé par 65 % des français, ces derniers ne
se sentent pas forcément visés. Pourtant l’usurpation d’identité ferait plus de
213 000 victimes tous les ans en France.
Leurs auteurs commettent une infraction pénale ; en effet ces
derniers peuvent être poursuivis depuis la loi dite « LOPPSI 2 » du
14 mars 2011 sur le fondement de l’article L 226-4-1 du code pénal concernant
le délit d’usurpation d’identité dont la sanction peut aller jusqu’à un an
d’emprisonnement et 15 000 € d’amende.
« le fait d’usurper l’identité d’un tiers ou de faire usage d’une
ou plusieurs données de toute nature permettant de l’identifier en vue de
troubler sa tranquillité ou celle d’autrui ou de porter atteinte à son honneur
ou à sa considération »
- Vie privée/vie professionnelle: Quelles limites?
Les réseaux sociaux ne sont pas uniquement utilisés par les
entreprises pour des stratégies marketing car de plus en plus de recruteurs les
utilisent pour obtenir des données complémentaires sur les candidats.
Il est donc de plus en plus simple d’y retrouver une personne, de voir
des photos, ou vidéo, de connaître sa vie, ses amis, ses soirées….
Tout ce que l’on a publié sur internet risque de se retourner contre
nous.
En effet dès le moment que les photos ou autres choses sont publiées,
vous n’avez plus aucun droit dessus puisqu’elles deviennent les biens des réseaux sociaux. Cela peut engendrer plusieurs problèmes car l’employeur en
effectuant des recherches approfondies sur vous peut tomber sur des anciennes
photos compromettantes datant de plusieurs années. Cela peut malheureusement
jouer contre vous. Il faut faire également attention à ce que vous avez publié
sur votre « mur » de Facebook ; ou ce que vous écrivez sur les
réseaux sociaux.
Les réseaux sociaux peuvent rapidement se transformer en réseaux anti-sociaux.
La première affaire fut en Grande Bretagne, un jeune britannique
(Kevin Calvin) s’est fait licencier par son patron qui n’avait pas apprécié
d’apercevoir des photos de Kevin déguisé lors d’une soirée alors que celui-ci
était censé être en « urgence familiale ». Il avait oublié qu’il
avait son patron en contact.
Ou encore une Suissesse a également été licenciée. Son seul tort avoir
prétendu devoir rester dans le noir en raison d’une forte migraine sans pouvoir
travailler sur écran ; sa malchance ; son employeur l’a espionné
alors qu’elle modifiait son statut sur Facebook. L’argument de ce
dernier ; un écran reste un écran.
En France une jurisprudence est en cours, car les cas se multiplient.
Le 20 mai 2010, 2 salariés françaises de l’entreprise Alten ont contesté leur
licenciement auprès des prud’hommes de Boulogne Billancourt. Elles avaient
critiqué leur hiérarchie sur les réseaux sociaux. Une amie
« facebook » a copié ce qu’elles disaient pour l’envoyer à la
direction. Le conseil a été dans l’incapacité de se prononcer car égalité
parfaite. L’audience a dû être renvoyée.
Il reste la CNIL
(Commission Nationale de l’Informatique et des Libertés) peut être saisie à
tout moment. Il reste également la loi de l’article 9 du code civil selon
lequel « chacun a droit au respect de sa vie privée ».
3/ COMMENT SE PROTEGER ?
Beaucoup de dangers comment précédemment expliquer guettent les enfants sur les réseaux sociaux. Pour les protéger, il y a plusieurs moyens qui existent:
- Pour les enfants
Beaucoup de dangers comment précédemment expliquer guettent les enfants sur les réseaux sociaux. Pour les protéger, il y a plusieurs moyens qui existent:
-Concernant les mauvaises rencontres :
- Ils existent des outils qui n’affichent pas les données personnelles.
Ce qui permet qu'aucune personne ne vous connaissant pas, ne
peut accéder à une discussion avec l'enfant.
- Vérifier les informations mises en ligne par les enfants.
- Ne pas diffuser des photos car elles peuvent se trouver sur la toile,
- et être utilisées par n'importe qui.
-Concernant le harcèlement :
- Les parents doivent surveiller les propos que leur enfant écrit. Si
voyant n’importe quel changement de son enfant, il faut intervenir. Demander à l’interlocuteur d’arrêter cette persécution.
- Ne jamais communiquer leur adresse ou numéro de téléphone.
-Concernant l’addiction :
- Contrôler le temps passé sur les réseaux sociaux
- Installer un programme limitant l’accès des réseaux sociaux
- Expliquer aux enfants, l’impact négatif sur leur vie sociale.
- Pour les adultes
Voici quelques conseils pour protéger sa vie privée :
- Régler les paramètres de sécurité
- Protéger son identité en limitant son profil
- Choisissez bien « vos amis »
- Donner un minimum d’information personnelle
- Réfléchissez avant de publier quelque chose
- Ne jamais publier de photos gênantes
- Respectez les autres
f
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